HISTOIRE
- Histoire
- Saint Georges – Qui est-il ?
- Etymologie
- La viticulture et l’Appellation d’Origine Contrôlée (A.O.C)
Commune de plus de 5000 habitants, située à 8 km à l’ouest de Montpellier, rattachée au canton de Pignan, Saint Georges d’Orques est implanté entre mer, garrigues et contreforts cévenols.
A une altitude de 89 mètres, elle s’étend sur 930 hectares de plaines et de coteaux. Ces derniers formés essentiellement de calcaires et de silex sont propices à la culture de la vigne. En y ajoutant l’exposition au Sud, tout est réuni pour assurer la production d’un cru exceptionnel.
Aujourd’hui la culture de la vigne prédomine, mais la vie économique de la commune mentionne aussi, l’élevage, totalement disparu, et l’oléiculture.
Origine
Il est question de Saint Georges au XIe siècle, dans plusieurs chartes relatives à l’évêché de Maguelone.
Le fief de Saint Georges faisait partie, au XIIe siècle de la maison seigneuriale de Murviel.
En 1199, une vente est consentie au profit de Guillaume, seigneur de Montpellier.
Saint Georges sera ensuite apporté à Pierre, roi d’Aragon, lors de son mariage avec Marie, fille de Guillaume, en 1204. Il sera ensuite vendu, en 1349, à Philippe de Valois. Le fief de Saint Georges rentre alors dans la fortune des rois de France, jusqu’au XVIe siècle. 1622, le village ceint de remparts, est assiégé et pris par l’armée protestante conduit par le Duc de Rohan.
A cette époque, Saint Georges d’Orques est dirigé par deux conseils, un conseil politique ou privé, renouvelé tous les ans, et un conseil général. Le conseil général, qui élit les consuls, est formé par tous les habitants ayant pignon sur rue. La commune était déjà bien organisée, elle maintiendra ces usages, à peu d’exception près, jusqu’en 1756, malgré les divers événements (les guerres de religion).
Ensuite, le fief de Saint Georges d’Orques dépendra de différentes familles.
Après l’abolition des droits seigneuriaux, lors de la Révolution, la commune se dote d’un conseil municipal – 1790. La vie politique locale reste stable, traverse les changements de régime du XIXe siècle sans trop de bouleversements. Les affaires sont réglées autour de maires, d’abord nommés puis élus.
Après avoir fait face aux évènements majeurs de l’histoire de France : guerre de 1914-1918, crise de l’entre deux guerres, guerre de 1939-1945, la commune engagera les travaux indispensables à sa modernisation. Des chantiers, tels que l’adduction d’eau, l’assainissement, la construction d’équipements municipaux seront réalisés. Aujourd’hui, Saint Georges d’Orques profite de sa proximité avec la capitale régionale pour continuer son développement tout en maintenant une bonne qualité de vie.
Selon la légende, ce jeune chrétien, né en Turquie, est officier dans l’armée romaine.
Séjournant en Libye, il traverse une ville, terrorisée par un redoutable dragon, qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi. Ce valeureux chevalier attaque avec audace le dragon qui avance sur lui : il brandit sa lance avec vigueur, se recommande à Dieu, frappe le monstre avec force et l’abat par terre
Saint Georges est symbolisé dans sa victoire, monté sur un fier destrier, tenant une lance (plus rarement une épée) et terrassant le monstre. Personnifiant l’idéal chevaleresque, saint Georges est habituellement représenté à cheval, en armure, portant un écu et une bannière d’argent à la croix de gueules.
Sur la commune, on retrouve des représentations de Saint Georges sur la façade de la cave coopérative et sur le fronton de l’église.
Pour définir les origines de Saint Georges d’Orques, il convient de remonter dans notre haute antiquité méditerranéenne, pour trouver parmi les poteries et les bronzes gallo-romains découverts, les orcas. De ces « orcas », grands et beaux vases en terre cuite, la commune aurait tiré son nom.
Pour d’autres
Saint Georges d’Orques dérive de la réunion d’un ancien hameau ou ferme, situé au lieu-dit « d’Orques », mot très fréquemment mentionne dans le compoix de 1593 (registres cadastraux rudimentaires, qui évoluent vers des registres fiscaux qui ont dans un premier temps, vocation à répartir entre les membres de la communautés le montant de l’impôt – source de données capitale pour la connaissance de l’histoire rurale) et dans l’histoire du Languedoc. Orques pourrait provenir de Orcus, qui signifie monstre. Saint Georges est toujours représenté terrassant un dragon.
Le nom de Saint Georges d’Orques évoque à lui seul des souvenirs œnologiques qui ne sont pas sans relation avec la nature spéciale du sol. La spécificité du crû prend aussi sa qualité dans la particularité minéralogique.
Le premier Consul en place en 1756, dit : « Qu’il est dans l’intérêt de la communauté que chaque habitant et particulier donne des soins et des attentions pour faire du bon vin, soit pour s’en procurer plus facilement la vente que pour conserver la bonne réputation du vin du crû du terroir ».
Déjà beaucoup de soins étaient apportés à la conservation de la réputation du vin produit sur le tènement de Saint Georges d’Orques.
En 1777, un différend opposait le Sénéchal (commandant d’armée qui rendait justice au nom du Roi) et le Consul (Procureur du Roi) au sujet d’un marquage de vin d’un particulier. Le Consul ayant pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher que du vin récolté hors du terroir de Saint Georges, ne soit vendu sous sa dénomination.
Les vins des Saint Georges rentrent dans l’histoire, avec la venue en 1787, de Thomas Jefferson, alors ambassadeur des États-Unis en France. Lors de ce périple régional, au cours duquel il lie gastronomie, recherche scientifique et pratique, il apprécie le cru Saint Georges. Après son élection à la présidence des États-Unis d’Amérique, il le fit servir à sa table.
Les plants qui produisaient l’excellent vin de Saint Georges d’Orques à la fin de XVIIIe et du commencement du XIXe siècle, ont aujourd’hui disparu.
Après les ravages du phylloxéra (1870), les propriétaires Saint Georgiens se sont souciés de reconstituer leur vignoble. Sans hésitation, ils replantent en plants américains, leur énergie et persévérance seront couronnées de succès.
Saint Georges d’Orques, est alors, la commune la plus avancée du département, en ce genre de plantations.
Au vu des bons résultats obtenus, de nombreux propriétaires de la région, viennent visiter, au moment des vendanges, les vignes de la commune. Ils repartent convaincus que les plants américains peuvent, en peu d’années, permettre un renouvellement satisfaisant du vignoble.
En faisant face à tous les obstacles et à toutes les déceptions, les vignerons Saint Georgiens ont par leur persévérance relevé et sauvé un cru de renom.